5 avril 2009
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Le voyage de Bilal aura duré trois mois. Trois mois de marche, de moyens de transport divers et variés. Trois mois pour arriver à Calais, en étant parti de Mossoul, au coeur du
Kurdistan irakien.
Mais le voyage n'est pas terminé. Il lui reste une étape : La traversée de la Manche pour rejoindre l'Angleterre, terre d'asile.
Ce périple, Bilal, 17 ans, l'a entrepris comme beaucoup d'autres, pour fuir la misère et la guerre. Mais au delà de ce destin commun, il a un but dans ce voyage, un objectif qui lui donne une détermination sans faille et une dose de courage supplémentaire : Rejoindre Mina, sa petite amie, qui est partie six mois plus tôt avec toute sa famille et qui vit désormais à Manchester.
Mais cette ultime étape, ces derniers kilomètres, sont probablement les plus difficiles à parcourir. Après une tentative échouée de passer en se cachant dans un camion, il va avoir l'idée de traverser la Manche à la nage. Pour cela, il va aller prendre des cours à la piscine minicipale. C'est là qu'il va rencontrer Simon, ancien champion de natation, devenu maitre-nageur.
Simon, il n'en a pas grand chose à foutre de ces sans-papiers qui rodent en ville et autour du port. Ce n'est pas son problème. Par contre, pour Marion, la jeune femme qui est en train de le quitter, c'est tout le contraire. elle passe son temps libre avec une équipe de bénévoles à distribuer des repas et à apporter un peu de réconfort à tous ces fugitifs rejetés de toutes parts.
Alors quand Bilal va le solliciter pour qu'il lui donne quelques leçons, il l'accueille comme un chien dans un jeu de quilles. Puis, peu à peu, il va faire le parallèle entre sa situation et celle du jeune garçon. Un garçon qui aura parcouru 4000 kilomètres pour rejoindre celle qu'il aime alors que lui n'arrive pas à se rapprocher de celle qui vit à deux pas de lui... Alors, malgré un entourage et une ville où la dénonciation va bon train, il va aider Bilal jusqu'au bout... Quitte à enfreindre la loi...
Ce film, c'est l'actualité en pleine figure.... C'est aussi une ambiance qui évoque étrangement celle qui avait cours en France dans les années 40... Rafles, dénonciations, irruptions policières à tout instant... C'est un véritable réquisitoire contre l'Etat français et sa violence policière digne d'un autre temps ou d'un autre endroit.
C'est un Vincent Lindon monolithique, incarnant la soliture, le désespoir et le désenchantement comme personne. C'est aussi Firat Ayverdi, un jeune kurde, parlant à peine quelques mots d'anglais et qui joue le rôle de Bilal avec un merveilleux talent et une crédibilité étonnante...
Welcome, bienvenue...
C'est écrit à l'entrée des villes et des pays. C'est parfois aussi écrit sur des paillassons... Welcome c'est un mot, c'est aussi une attitude. Qu'aurions nous fait à la place de Simon ?
"La France ne peut pas accueillir toute la misère du monde", entendons nous régulièrement...
On entend malheureusement beaucoup moins souvent la fin de la célèbre phrase de Michel Rocard, qui ajoutait : Mais elle doit savoir en prendre fidèlement sa part.
Mais le voyage n'est pas terminé. Il lui reste une étape : La traversée de la Manche pour rejoindre l'Angleterre, terre d'asile.
Ce périple, Bilal, 17 ans, l'a entrepris comme beaucoup d'autres, pour fuir la misère et la guerre. Mais au delà de ce destin commun, il a un but dans ce voyage, un objectif qui lui donne une détermination sans faille et une dose de courage supplémentaire : Rejoindre Mina, sa petite amie, qui est partie six mois plus tôt avec toute sa famille et qui vit désormais à Manchester.
Mais cette ultime étape, ces derniers kilomètres, sont probablement les plus difficiles à parcourir. Après une tentative échouée de passer en se cachant dans un camion, il va avoir l'idée de traverser la Manche à la nage. Pour cela, il va aller prendre des cours à la piscine minicipale. C'est là qu'il va rencontrer Simon, ancien champion de natation, devenu maitre-nageur.
Simon, il n'en a pas grand chose à foutre de ces sans-papiers qui rodent en ville et autour du port. Ce n'est pas son problème. Par contre, pour Marion, la jeune femme qui est en train de le quitter, c'est tout le contraire. elle passe son temps libre avec une équipe de bénévoles à distribuer des repas et à apporter un peu de réconfort à tous ces fugitifs rejetés de toutes parts.
Alors quand Bilal va le solliciter pour qu'il lui donne quelques leçons, il l'accueille comme un chien dans un jeu de quilles. Puis, peu à peu, il va faire le parallèle entre sa situation et celle du jeune garçon. Un garçon qui aura parcouru 4000 kilomètres pour rejoindre celle qu'il aime alors que lui n'arrive pas à se rapprocher de celle qui vit à deux pas de lui... Alors, malgré un entourage et une ville où la dénonciation va bon train, il va aider Bilal jusqu'au bout... Quitte à enfreindre la loi...
Ce film, c'est l'actualité en pleine figure.... C'est aussi une ambiance qui évoque étrangement celle qui avait cours en France dans les années 40... Rafles, dénonciations, irruptions policières à tout instant... C'est un véritable réquisitoire contre l'Etat français et sa violence policière digne d'un autre temps ou d'un autre endroit.
C'est un Vincent Lindon monolithique, incarnant la soliture, le désespoir et le désenchantement comme personne. C'est aussi Firat Ayverdi, un jeune kurde, parlant à peine quelques mots d'anglais et qui joue le rôle de Bilal avec un merveilleux talent et une crédibilité étonnante...
Welcome, bienvenue...
C'est écrit à l'entrée des villes et des pays. C'est parfois aussi écrit sur des paillassons... Welcome c'est un mot, c'est aussi une attitude. Qu'aurions nous fait à la place de Simon ?
"La France ne peut pas accueillir toute la misère du monde", entendons nous régulièrement...
On entend malheureusement beaucoup moins souvent la fin de la célèbre phrase de Michel Rocard, qui ajoutait : Mais elle doit savoir en prendre fidèlement sa part.
Welcome
Un film militant de Philippe Lioret
Avec Vincent Lindon, Firat Ayverdi, Audrey Dana, Derya Ayverdi
Encore sur les écrans pour quelques jours