Ca coule de source ...

Décidément, ce Jean-Michel Aphatie, que je persiste à écouter le matin et à regarder le soir, ne cesse de m'agacer en racontant n'importe quoi... Une fois de plus, son propos est, sinon odieux, du moins très tendancieux...

Ce soir, au Grand Journal de Canal Plus, il avait choisi de centrer sa chronique sur l'accord que vient de passer l'Etat avec les médecins des hôpitaux à qui l'administration doit la bagatelle de 2 millions de jours de RTT, soit 480 millions d'euros. Aphatie, du haut de son salaire confortable et qui bénéficie, grâce à son job plutôt sympa, des mêmes vacances que les enseignants à savoir environ 16 semaines de congés par an, trouve inadmissible que l'Etat dépense ces 480 millions, qui sont pourtant dus aux médecins.

On remarquera qu'il n'aborde pas le cas des infirmières et autres personnels hospitaliers, à qui l'administration doit aussi pas mal d'heures non payées... Mais peut-être trouve t-il normal de ne pas être payé pour son travail... Pour étayer son minable plaidoyer, il s'empresse d'ajouter à cette somme conséquente les 430 millions prévus pour former les chômeurs, et les 560 millions destinés à revaloriser les bas salaires de la fonction publique. C'est vrai qu'on se demande bien pourquoi il faudrait rémunérer ces maudits fonctionnaires et dépenser encore de l'argent pour ces foutus chômeurs, hein ?!!! A quoi ça sert ?

Je ne souhaite qu'une chose : c'est que lorsque Monsieur Aphatie ira un jour aux urgences de l'hôpital pour se faire retirer une arête qu'il se sera plantée dans la langue en mangeant son poisson du dimanche, il n'y ait pas de médecin pour cause de RTT et qu'on soit alors contraint de lui amputer la langue pour éviter la gangrène.

Ainsi, il ne racontera plus jamais de telles idioties...

Nous assistons ces derniers jours à un spectacle digne des meilleures fictions produites par TF1.

Enfin, quand je dis "meilleures", c'est de l'humour, hein...!!!

D'un côté, nous avons le challenger DSK qui se prend violemment les pieds dans le tapis et chute sur une sordide affaire de moeurs, avant même d'avoir livré bataille. Dans l'hypothèse où l'affaire retomberait comme un soufflet, le lascar n'en étant pas à son coup d'essai, il est définitivement out. Cette bataille promettait pourtant d'être, sinon rude, du moins assurément croustillante, les attaques sur les aspects privés et personnels, tels que le train de vie et les travers de chacun des candidats auraient certainement pris le pas sur un éventuel débat d'idées...

De l'autre, Sarko 1^er, le tenant du titre, qui, avec l'aide d'une communication soigneusement réglée, va brandir à une foule en liesse son bébé, prévu pour l'automne, lui permettant d'afficher enfin une image, plus paternelle, plus raisonnable, plus rassurante...

Attention, je n'ai pas dit que le couple Sarkozy avait fait un enfant pour s'assurer une réélection en 2012. Je dis juste qu'en regard d'un parti socialiste qui vient de perdre celui que bon nombre d'observateurs présentaient comme leur meilleur atout,  le joli petit couple avec bébé que vont former les Sarkozy va faire une bien jolie photo...

Certes, cela ne suscitera pas un engouement universel à travers le monde comme le mariage outre-manche du Prince William et de Kate Middleton, mais il est sûr que cela lui vaudra quelques points supplémentaires dans les sondages. D'ailleurs, s'il y en a une qui ne s'y est pas trompée, c'est bien Bernadette Chirac, qui se réjouit de cet heureux évènement et qui n'hésite pas à affirmer que, je cite, "c'est l'avenir de la France"... Indépendamment des qualités qu'aura certainement le rejeton Sarkozy, j'ose espérer que l'avenir de la France ne repose pas sur ses seules épaules !!!

A moins que Bernadette ne se croit revenue au temps de la monarchie et ne considère que ce futur bébé n'est rien de moins que l'héritier du trône ?

Bon sang, il va encore falloir qu'on foute le feu à la Bastille !!!

Suite de   Le filtrage d'Internet : Illusion ou censure ? (1)

Je disais hier au début de mon propos que le filtrage ne répondait en rien au problème posé, et qu'il allait même aggraver la situation. En effet, en mettant en place un système qui va filtrer tout et n'importe quoi, les gouvernements vont pousser dans les bras des gangsters de l'industrie pédopornographique, toute une foule de gens qui ne risquaient pas aujourd'hui de croiser leur chemin.

Ces gangsters, qui disposent d'un arsenal technologique bien au point, vont ainsi pouvoir le rentabiliser, et vont proposer à qui le voudra, outre leurs monstruosités habituelles, des MP3, des jeux en ligne et toutes sortes de contenus illicites. Et ainsi, se côtoieront, dans des supermarchés du téléchargement illégal, nos enfants qui viendront chercher de la musique en MP3, des cinéphiles qui chercheront le dernier film hollywoodien, le flambeur qui viendra jouer sa paie en ligne, et le pédophile qui assouvira son vice.  Les cybercriminels, propriétaires de ces futures plateformes verront ainsi leur chiffre d'affaire exploser, décuplant par la même occasion leur puissance...

Et tout ce petit monde qui viendra chercher des choses "un peu illégales", se trouvera confronté à ceux qui viendront chercher des contenus très illégaux. Comme au bon vieux temps de la Russie du 20^ème siècle... Avec tous les risques d'échanges et de banalisation des contenus...

Enfin, la police, qui aujourd'hui sait faire la différence entre les téléchargements de films ou de musique copyrightés, et les criminels d'un autre ordre qui cherchent des contenus pédophiles, ne pourra plus les distinguer les uns des autres. Elle va voir sa tache se compliquer terriblement. Comme le dit très bien un spécialiste en la matière,  "Cela rendra la tâche des forces de l’ordre extrêmement difficile, voire impossible : jusqu’à présent les policiers cherchaient une aiguille dans une botte de foin, pas évident mais faisable avec un bon détecteur de métaux, avec les conséquences de la Loppsi, les policiers devront chercher une aiguille dans une botte d’aiguilles… " 

Pourquoi alors, si l'inefficacité du filtrage est ainsi prouvée pour ce qui est de la lutte contre la pédophilie, les gouvernements s'engagent-ils tous sur cette voie en brandissant cet argument  ? Pourquoi, plutôt que de s'attaquer réellement au problème, ces mêmes gouvernements tentent, de façon dérisoire, d'en cacher l'existence ? Est-ce parce qu'ils ne seront désormais plus accessibles qu'ils n'existeront plus ? Bien au contraire.

L'Unesco estime que si aujourd'hui, on peut encore prendre "le pouls de la pédophilie", l'arrivée massive du filtrage d'Internet va pousser l'ensemble des acteurs de ce fléau à s'enfoncer encore plus profondément dans les profondeurs numériques. Plus les autorités poussent les internautes lambda à chiffrer leurs communications, plus les criminels pourront se fondre dans la masse. L'instrumentalisation de ce phénomène au potentiel émotionnel très fort, à des fins électoralistes, fait peser un lourd poids sur les libertés individuelles. Car le filtrage, aujourd'hui proposé dans ce but, pourra très facilement être détourné de sa vocation première. Aujourd'hui la pédophilie, mais demain ? La porte est grande ouverte... D'autant plus que la loi prévoit que ce sera "une autorité administrative", directement placée sous la responsabilité du Ministère de l'Intérieur, qui déterminera la liste noire des sites à bloquer. Sans intervention d'un juge, comme pour Hadopi dans sa première version. Et cette censure ne pourra pas, pour des raisons évidentes, être rendue publique. Le danger de l'arbitraire est évident. 

Deux exemples mettent en évidence les risques que présente ce système.

"... En Angleterre, une page Wikipedia a été bloquée parce qu’elle reproduisait la pochette de l’album Virgin Killer de Scorpions (de 1976), sur laquelle une fillette pose nue, le sexe toutefois dissimulé derrière l’effet graphique d’un éclat de verre. Choquée, l’Internet Watch Foundation (IWF) avait souverainement décidé d’ajouter l’URL de la page de Wikipedia à sa liste noire des sites soupçonnés d’abriter des contenus pédophiles. L’organisme britannique, financé par l’Union Européenne et plus de 80 entreprises de télécoms, transmet régulièrement son listing aux FAI britanniques, qui bloquent immédiatement les URL sur simple requête. Sans vérification préalable. Or même si déjà en son temps la pochette avait fait scandale et avait été interdite dans certains pays, l’illustration de Virgin Killer n’est pas une image pédopornographique. C’est au mieux une oeuvre d’art provocatrice, au pire une image de mauvais goût. Mais aucune fillette n’a été violée pour sa réalisation, et l’on imagine mal que l’image puisse réveiller des pulsions chez les pédo-criminels en puissance. Et quand bien même il y aurait un doute, ça n’est pas à un organisme d’en décider, mais à la Justice..."

Second exemple, d'’après des études menées en Allemagne, "...sur 8 000 adresses présentes dans les listes noires de la police, seuls 110 sites web contenaient effectivement des images illégales. Après notification à l’hébergeur, seulement 7% de ces contenus pédo-criminels hébergés dans des pays non-membres d’Inhope9 (un réseau international de signalement) étaient toujours accessibles après 14 jours. La plupart ont été supprimés dans les 48h00 après notification. Dit autrement, sur 8 000 adresses référencées par la police sans contrôle judiciaire, seules 1,37 % des URL avaient un caractère pédopornographique avéré ! Et sur ces 1,37 %, 93 % ont fait l’objet d’un retrait sur simple signalement en moins de deux semaines. Ainsi l’extrême majorité des sites soupçonnés par la police allemande étaient soit légaux, soit régulés par les hébergeurs eux-mêmes qui acceptent de supprimer les contenus dès notification, même lorsqu’ils sont à l’étranger..."

Laquelle Allemagne, au vu des résultats de ce test, a conclu que le filtrage serait à la fois trop coûteux, inefficace et bien souvent injuste. Elle a donc abandonné toute idée de la sorte.

On l'aura compris, du filtrage à la censure, il n'y a qu'un pas. Pour éviter qu'il ne soit franchi, il vaut mieux dès à présent, oublier toute tentative de filtrage, renforcer les moyens et la coopération entre les services de lutte de tous les pays du monde et commencer par éduquer nos enfants en leur rappelant que sur le web, le meilleur voisine avec le pire, et qu'on est très loin du monde merveilleux de Candy...

Nous n'avons pas su le faire pour la télévision. Tachons de rattraper notre oubli en le faisant pour Internet.

Pour utiliser le réseau Internet, il faut bien sûr un ordinateur et une connexion ADSL. Mais si cet équipement est nécessaire, il n'est pas suffisant. Car si vous n'aviez que ces deux éléments, il est à peu près certain que vous n'iriez pas bien loin. En effet, à moins de connaitre l'adresse des sites que vous souhaitez consulter, et ce de façon très précise car il n'y a pas de place pour l'à peu près en la matière, il vous sera impossible d'utiliser votre superbe machine. 

La solution ? Passer par un moteur de recherche, site spécialisé qui va, après saisie d'un ou de plusieurs mots clés, vous proposer des centaines, des milliers voire des millions de sites sensés correspondre à votre requête.

Google est le plus célèbre et le plus important avec 64% de parts de marché aux Etats Unis, et plus de 92% en Europe...

Il en existe d'autres, même si parfois, c'est encore Google qui se cache derrière un portail d'opérateur de téléphonie, de messagerie, ou encore un site d'information. Ils sont gratuits, mais ce ne sont pas pour autant des sociétés philanthropiques qui mettent ces outils à votre disposition. Pour cela, il suffit de regarder de part et d'autre de l'écran pour y voir des annonces publicitaires, bandeaux ou autres fenêtres popup... Jusque là, rien que de très naturel. Mais vous êtes vous déjà posé la question de savoir comment était déterminé l'ordre dans lequel étaient présentés les résultats de nos requêtes ? En effet, qu'est ce qui empêche ces sociétés, à but purement lucratif, de privilégier leurs contenus ou les contenus de sociétés parentes ou affiliées par rapport à ceux des entreprises concurrentes ? Quels sont donc les critères du tri effectué par le moteur de recherche ? Cette question est loin d'être innocente car chacun a pu le constater, on s'arrête souvent aux deux ou trois premières pages lors d'une recherche. Au delà du risque pour l'internaute de se voir "imposer" des sites par rapport à d'autres, il y a aussi le danger pour des sociétés commerciales de voir leur site relégué loin derrière ceux des concurrents, limitant alors considérablement leur visibilité sur Internet... 

On le voit bien, la manière dont Google, ou quelque moteur de recherche que ce soit, va afficher les résultats, est très très sensible.

Il faut savoir que Google a pour vocation première de vendre des espaces publicitaires, via ses deux filiales spécialisées, Google AdWords et Google AdSense. Et la tentation est grande pour un annonceur de vouloir voir son site arriver en tête... De là à favoriser certains par rapport à d'autres, il n'y a qu'un pas. Arrive t-il que celui -ci soit franchi ?

Actuellement, officiellement, le seul critère de tri est le "PageRank", qui met en avant les pages les plus visitées et celles auxquelles il est le plus souvent fait référence. Je dis officiellement car cette affirmation est contestée en ce moment même aux Etats Unis et plusieurs procédures sont en cours faisant suite à des plaintes déposées par des entreprises qui jugent que leurs sites arrivent en trop mauvaise position sur les requêtes Google, alors que d'autres arrivent systématiquement en tête... Une enquête est aussi actuellement menée par la Commission Européenne. 

J'ouvre ici une petite parenthèse pour préciser que tout ceci est plutôt comique dans la mesure où l'on reproche à Google de piper des dés, alors qu'un des volets de la loi HADOPI, certes moins connu que la célèbre riposte graduée vis à vis des pirates, valide le principe du sur-référencement de l'offre légale en matière de culture numérique, ce qui est, sans aucun doute possible, une façon légale de truquer le résultat des moteurs de recherche...

Cela dit, quelque que soit le résultat des enquêtes en cours, aujourd'hui, nombreux sont les spécialistes qui pensent que les algorithmes basés sur le référencement et le PageRank sont obsolètes de par la grande volatilité de l'information, par le fait que les sites d'actualités notamment, ne sont pas liés entre eux et qu'une grande partie de l'information est par nature éphémère.

Mais la neutralité sur Internet ne concerne pas que les moteurs de recherche. Elle concerne aussi les fournisseurs d'accès et les portails des opérateurs. Et ces derniers vont très souvent bien au delà du tripatouillage auquel pourrait se livrer Google. En effet, alors que les réseaux sont parfois saturés, notamment pour ceux qui accèdent à Internet via leur téléphone mobile, les fournisseurs d'accès utilisent parfois des méthodes peu orthodoxes pour gérer la quantité de bande passante disponible. C'est ainsi que les abonnés de Neuf Cegetel se sont vu privés de Dailymotion durant plusieurs jours il y a quelques mois. En l'occurrence, il ne s'agissait là que de gérer au mieux un problème technique, ce site de mise en ligne de vidéos requérant une bande passante très importante. Plus récemment, Orange s'est vu accusé par MegaUpload de brider son site... Orange qui vient d'ailleurs de racheter Dailymotion... On peut se demander dans quelle mesure l'opérateur ne va pas privilégier Dailymotion au détriment de son principal concurrent Youtube, qui appartient à ... Google.

Au Canada, en 2005, un FAI a délibérément bloqué l'accès vers les sites des syndicats de l'entreprise lors d'un mouvement social. Là, il ne s'agissait plus de gérer un souci technique mais bel et bien de censurer des contenus défavorables à l'entreprise. Les évènements actuels en Tunisie et en Egypte montrent aussi qu'Internet est devenu un outil très sensible que des gouvernements peu démocratiques ont vite fait de verrouiller...

Plus proche de nous, si vous accédez à Internet via le portail d'Orange, vous n'avez pas accès à l'intégralité d'Internet mais à une version approuvée par l'opérateur, Internet selon Orange ou Orangenet, ce que je n'hésiterai pas à qualifier de censure... Et au delà ce cette version expurgée d'Internet, Orange et d'autres opérateurs commencent à commercialiser des offres, non plus avec un accès complet à Internet, mais comprenant juste la possibilité d'accéder à un bouquet de sites leur appartenant... 

Mais là, on ne parle plus de neutralité mais de filtrage, et ce sera l'objet de mon prochain article.

"...What better measure of what you were doing here
Then what you can leave behind
All the children of your children's children
Do you ever think what they're going to find
Make tomorrow..."    

Make Tomorrow - Peter Gabriel

Un chercheur espagnol vient de créer un algorythme lui permettant de déterminer le sexe, l'âge, l'orientation sexuelle, les opinions politiques, l'origine ethnique, la religion ou encore le niveau d'éducation de n'importe qui sur Twitter, Facebook ou autre réseau social.

J'en vois déjà, là bas au fond, qui se marrent, en se disant qu'ils ne risquent rien, étant donné que leur profil n'est  visible par personne d'autre que leurs amis et que leur options de confidentialité sont archi blindées...

Et là, à moins que ces personnes n'aient absolument aucun "ami" sur leur réseau social favori, c'est moi qui rigole  !!!  Enfin, façon de parler...

En effet, tout être humain à peu près normalement constitué, n'entretiendra de relation suivie qu'avec des gens qui lui seront proches, culturellement ou socialement, et présentant avec lui des similitudes assez fortes. Et même si certains d'entre eux n'ont rien déclaré sur leur profil, d'autres en revanche, n'auront vu aucun inconvénient à faire figurer des informations personnelles, voire intimes. Ajoutons à cela quelques clics sur "j'aime" et quelques participations à des pages communautaires ou commerciales et le tour sera joué.

L'auteur de cet algorythme, qui ne va pas tarder à valoir de l'or, à moins qu'il ne donne des idées à certains pour développer le leur, affirme même, après l'avoir testé sur 5 millions d'utilisateurs, une fiabilité de ses calculs allant jusqu'à 95 % sur les critères dont je parlais au début. Il n'y a guère que sur les pages anonymes ( avec pseudonyme ) que son taux de réussite chute, et encore, uniquement sur les deux critères que sont le sexe et l'âge...

En résumé, avec un tel algorithme,  il devient aujourd'hui possible de dresser le portrait de la totalité des utilisateurs d'un réseau social, à partir du moment où une partie de ses adhérents aura entrouvert la porte.

Alors, toujours persuadé d'être bien caché, à l'abri derrière votre profil soigneusement verrouillé ? 

"Any social occasion, it's hello, how do you do
All those introductions, I never miss my cue
So before a question, so before a doubt
My hand moves out and ... I have the touch

Wanting contact
I'm wanting contact
I'm wanting contact with you
Shake those hands, shake those hands
Give me the thing I understand
Shake those hands, shake those hands

Pull my chin, stroke my hair, scratch my nose, hug my knees
Try drink, food, cigarette, tension will not ease
I tap my fingers, fold my arms, breathe in deep, cross my legs
Shrug my shoulders, stretch my back

But nothing seems to please

 I need contact..."

Peter Gabriel - I have The touch