Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
3 mai 2010 1 03 /05 /mai /2010 18:57

Cette phrase, c'est la devise d'Elsa. Et le titre du film du cinéaste basque, Xabi Molia.

Un film qui raconte, souvent avec drôlerie, les pérégrinations d'une jeune femme, interprétée par Julie Gayet, en situation très précaire et à la recherche d'un véritable emploi. C'est en fait le pendant cinématographique du dernier bouquin de Florence Aubenas, Le Quai de Ouistreham. A moins qu'on ne qualifie Xabi Molia de Ken Loach français...

 

Elsa est sans emploi, ne peut plus payer son loyer, et ne voit son fils de 11 ans que trop rarement, faute de stabilité et de moyens. Mais attention, même si certains passages du film ne sont pas franchement gais, ce n'est pas pour autant un film triste. Bien au contraire. Et en réalité, plus qu'une dénonciation ou une revendication, ce film est plutôt un constat : Certaines personnes ne sont pas adaptées au monde de l'entreprise et du travail tel que nous, qui avons un emploi, pouvons nous en accomoder. Et il n'y a aucune autre voie malheureusement pour ces gens là... Alors de petits boulots au noir en missions de courte durée, leur vie se résume à une lutte constante pour ne pas sombrer dans une marginalité plus grande, plus définitive.

 

8 fois debout 1

 

Elsa et Mathieu, son alter ego masculin joué par Denis Podalydes, peuvent être considérés comme des loosers, des ratés mais je crois qu'il n'en est rien.  Ils sont juste différents, et bien qu'en quête d'un boulot pour recouvrer une certaine forme de normalité, leur démarche s'apparente plutôt à un refus, un refus de centrer leur vie sur le travail uniquement. Ce sont aussi, il faut le remarquer, des gens seuls, qui n'ont aucune possibilité de soutien par leur famille ou des proches. Ce qui montre bien que la marginalisation, c'est souvent la combinaison de la solitude et de la précarité... Elsa a bien un cousin qui va l'aider un peu, mais uniquement tant qu'elle ne remet pas en cause son propre équilibre.

 

Julie Gayet est magnifique de sensibilité, son jeu n'étant parfois qu'un simple changement d'expression dans son visage, un simple geste qui exprimera bien plus qu'une foule de mots... Denis podalydes apporte juste la dose de comique nécessaire pour éviter la lourdeur et la douleur du propos, transformant en comédie ce qui au départ ne pouvait être qu'un drame.

 

Dans le film, la devise de Mathieu, qui affirme savoir tirer à l'arc, c'est "atteindre son but, c'est louper tout le reste".

Une maxime à méditer, dans notre société moderne qui ne sait guère valoriser que la réussite sociale et professionnelle...

 

 

8 fois debout

 

Un film de Xabi Molia

En ce moment à l'Utopia

 

  8 fois debout 2

 

 

 

 

 

Partager cet article

Repost0

commentaires

undefined   

Les politiques, sauf rares exceptions,ne sont que des bouffons sans talent qui règnent sur un troupeau qu’ils méprisent avec soin... Qu'ils gardent à l'esprit que si nous sommes le troupeau, eux n’en sont que les chiens de garde...

Le Temps Passe...

Merci de votre visite !!!

doudou-pollux-38-zoom-droit-copie-3.jpg 

Créer un blog gratuit sur overblog.com - Contact - CGU -